Après sa condamnation, Louis-Jean est amené à pied sur la place de la Révolution, l’actuelle place du Bouffay de Nantes. Les gendarmes l’attachent au centre de la place. Au-dessus de sa tête est placé un écriteau portant en caractères gros et lisibles ses noms, sa profession, son domicile, sa peine et la cause de sa condamnation.
Un homme s’approche de lui. C’est le bourreau de Nantes! D’un geste rapide, il attrape dans le brasero situé prêt du condamné un tison dont l’extrémité en forme de F inversé est rougie par la chaleur et l’applique sans fléchir sur le front du pauvre Jean-Louis. La douleur est terrible. Le voilà marqué à tout jamais de la lettre F des faussaires.
Jean-Louis demeure exposé ainsi aux regards du peuple durant la journée entière.
Ce marquage au fer rouge, la flétrissure, avait pourtant été abolie en septembre 1791 « en tant que peine immorale, sans que dans aucun cas, elle peut être d’une utilité réelle », mais Napoléon Bonaparte l’a rétabli quelques mois plus tôt en 1802 pour le plus grand malheur de Jean Louis.
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