Le 5 juillet 1727, le rapport concerne l’abbé Latour décrit comme « un grand jeune homme habillé de noir, brun de visage, portant une perruque brune en bonnet d’abbé.» Rencontré au Luxembourg, il s’adresse à son tentateur de la manière suivante : « Il y a plus de 15 jours que j’avais envie de vous parler, mais je ne vous ai pas attaqué. […] Voulez-vous venir un de ces jours au bois de Boulogne avec moi, nous ferons une partie, nous serons quatre ou cinq. C’est l’endroit le plus commode du monde pour s’y divertir, et il m’a dit qu’il y avait été plus de quarante fois et s’y était f… en q… et branlé le v… et il m’a demandé si j’avais quelque jeune homme, qu’il le placerait, que c’est pour le mettre avec un jeune homme, mais que ce jeune homme n’était pas de la bougrerie, mais qu’il y était tous les jours »
Plusieurs rapports concernent l’abbé de la Tour. L’inspecteur Simmonet l’a fait suivre pendant plus d’un mois. Dans le rapport du 2 août 1727, nous apprenons qu’il a 25 ans, originaire de Provence et est étudiant à Paris. Et cela ne s’invente pas, c’est porte de la rue d’Enfer que le pauvre abbé est arrêté et conduit au fort l’Evêque. Lors de son interrogatoire, l’abbé Delatour ne convient pas de toutes ces affaires de débauches avec les hommes, mais convient d’avoir proposé d’aller voir des filles. Il se défend mal. Il est libéré le 17 août 1727 à condition de servir en son pays. Il devra s’y engagé par écrit. Fils de bonne famille, plusieurs personnes sont intervenues pour le faire libérer. Par exemple, l’évêque d’Arles nous apprend que celui qui a fait « des choses abominables » dans les jardins du Luxembourg s’appelle D’Amphonse de Beaucaire, sieur de la tour. Il demande qu’il soit banni de Paris pour qu’à son retour en Provence, il puisse « mettre dans son devoir le jeune libertin ».
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