Mon premier challenge A à Z

Pour débuter ma première participation au #challengeAZ, je ne pouvais pas passer à coté du sujet phare de ces dernières années, la généalogie génétique.

En effet, les tests ADN sont accessibles au public sur internet depuis plusieurs années, mais avec le temps, ils deviennent de plus en plus populaires dans la communauté des généalogistes, ainsi qu’auprès du grand public. Pour ceux qui aiment remonter les générations ou se découvrir de nouveaux cousinages, l’analyse de son ADN peut aider à compléter ou à débloquer ses recherches.

Mon premier test ADN

Je suis tenté depuis plusieurs années de franchir le pas, de faire un test. Au début, je me disais qu’il fallait attendre qu’un plus grand nombre de personnes ait fait analyser leur ADN pour que ce soit vraiment intéressant de faire le sien. C’est le cas à présent.  Mais ces tests ne sont pas autorisés en France. N’habitant pas en France, cette interdiction ne me concerne pas vraiment et d’ailleurs les compagnies faisant le test se trouvent hors de France. Mes données resteront-elles confidentielles ? Les entreprises faisant les analyses assurent que oui, mais évidemment, nous en avons aucune garantie. En étant un peu fataliste, je me dis qu’aujourd’hui notre vie privée devient de plus en plus relative, à l’heure des réseaux sociaux et des objets connectés qui peuvent nous espionner si hackés par des personnes mal intentionnées. Dans l’inconscient des Français subsiste cette peur de tout fichage, certainement une conséquence d’un traumatisme culturel issue de la 2nde guerre mondiale. En janvier 2019, je décide donc de surmonter cette crainte en commandant un test chez Family Tree DNA. Quinze jours plus tard, je reçois le kit de prélèvement assez facile à utiliser, un petit frottement d’un coton-tige dans la bouche et le tour est joué. Il me faut attendre plusieurs semaines afin de recevoir les premiers résultats. 

Mes motivations

Une de mes principales motivations pour faire ce test ADN est de découvrir les origines de mon arrière-grand-mère maternelle, Marguerite Walsh. Elle est née à Saint-Pierre-et-Miquelon et ses parents Patrick Walsh and Mary Walsh étaient originaires de la grande île voisine de Terre-Neuve, britannique à l’époque et canadienne aujourd’hui. Leurs actes de décès m’ont fourni quelques informations sur leurs parents, mais les infos sur leur naissance restent assez vagues, sans doute dû au fait que ce sont des voisins et non de la famille qui sont les témoins lors de la déclaration du décès. A ce jour, je n’ai pas encore trouvé en ligne d’autres documents sur St Pierre me permettant d’avoir des informations complémentaires. Du coté de Terre- Neuve, la pauvreté des sources à cette époque et les nombreuses homonymies m’empêchent aussi d’identifier mes ancêtres de Terre-Neuve. Les analyses ADN me paraissent donc une bonne solution pour débloquer mes recherches.

Pour explorer mes racines de Terre-Neuve, j’ai commandé deux types de test chez Family Tree DNA : le MtDNA et le Family finder.

Marguerite Walsh- le 22 septembre 1897 à 13 ans et demie

Le test de l’ADN mitochondrial

C’est le résultat du test de l’ADN mitochondrial (MtDNA) qui est arrivé en premier. Ce test analyse la partie du génome mitochondrial transmis par les femmes (de mère en fille). Il permet de donner votre haplogroupe, qui permet de relier des individus via un ancêtre commun il y a plusieurs dizaines de milliers d’années. En fonction des mutations génétiques, les chercheurs ont été capable de tracer le parcours des membres de ces haplogroupes au cours des millénaires. Une carte des migrations des différents haplogroupes est fournie et elle permet de mieux comprendre les migrations des hommes depuis la naissance de l’humanité.

J’apprends que j’appartiens au haplogroupe H1. Il s’agit d’un des haplogroupes les plus répandues chez les européens, donc pas de grande surprise. Un haplogroupe plus rare m’aurait aidé à restreindre mes recherches.

Une liste des personnes ayant le même ADN mitochondrial (sans mutation ou avec 1 à 3 mutations) est fournie. Pour les personnes avec un ADN identique sans mutation, je me réjouis pensant qu’il s’agit de parents proches, mais j’apprends que cette correspondance garantit une ancêtre commune entre 125 à 550 ans ou de 5 à 22 générations, donc assez loin. Me voilà donc un peu déçu par ce premier test qui ne m’apprend finalement pas grand-chose.

Le test de l’ADN autosomal

15 jours plus tard, je reçois les résultats Family Finder. Il s’agit de tester l’ADN autosomal présent dans les 22 paires de chromosomes non impliqués dans la détermination du sexe d’une personne. Chaque individu hérite de manière aléatoire d’une moitié de l’ADN autosomal de son père et de l’autre moitié de sa mère. Des liens de parenté peuvent être établis entre individus en fonction de la portion d‘ADN en commun. Ce test s’avère donc plus intéressant dans la recherche généalogique. 

L’imprécise évaluation éthniques de vos ancêtres

En fonction de l’analyse de votre ADN autosomal, les sociétés gérant les prélèvements vous proposent aussi d’identifier en pourcentage les zones géographiques d’où viennent vos ancêtres.

Après le test chez FTDNA, j’ai aussi fait analyser mon ADN chez My Heritage et Ancestry. Les différents résultats m’ont permis de réaliser que ces pourcentages restent encore peu précis, les résultats étant différents suivant les compagnies testées. En raison du peu de français testés, les algorithmes ne sont pas encore aujourd’hui assez fiables, mais ils vont s’améliorer avec le temps. Les sociétés proposant les test ADN communiquent beaucoup sur ces pourcentages, mais à mon sens, il faut rester critique face aux résultats obtenus.

Sur le papier, ayant 13 arrières-arrières-grands-parents bretons sur 16, 1 arrière-arrière-grand-mère avec ancêtres franciliens et normands et 2 arrières-arrières grands-parents de Terre-Neuve avec des origines vraisemblablement irlandaises, mes origines théroriques sont les suivantes: Europe de l’Ouest: 84% et Iles Britanniques: 16%.  Les 3 tests m’attribuent une forte ethnicité dans les îles britanniques, ce qui s’expliquent sans doute par le fait que les bretons y habitaient jusqu’au 8e siècle et que les majorités des personnes testés soient des anglo-saxons.

Origines ethniques - Ancestry DNA
Ancestry DNA
FamilyTreeDNA
Origines ethniques - My Heritage DNA
MyHeritageDNA

Les correspondances, la vraie pépite des tests ADN

Pour ma part, le principal intérêt des tests ADN sont les correspondances. En effet, elles vous permettent de découvrir vos cousins génétiques et en fonction de la quantité d’ADN partagée d’estimer votre degré de parenté.

Si leurs arbres généalogiques sont partagés, il est possible alors de découvrir l’ancêtre en commun et ainsi de valider les recherches papiers. Je développerai dans un autre billet, ce que m’ont permis de découvrir ces correspondances. Selon une étude, un homme sur 20 ne serait pas le géniteur des enfants qu’il élève. Il faut donc être préparé à quelques surprises. 

Le fait de confirmer via l’ADN les généalogies est une vraie révolution, même si certains puristes me contrediront, car ils restent attachés à la filiation papier quel que soit la réalité génétique.  

La généalogie génétique, un formidable atout pour débloquer nos recherches

Cette généalogie génétique permet à présent aux orphelins ou aux enfants nés de PMA de découvrir leurs parents biologiques, aux passionnés de généalogie de débloquer des impasses généalogiques et aux chercheurs de résoudre des énigmes historiquesNous sommes au début des premières découvertes, mais à coup sûr, de nombreux mystères de la grande et petite histoire vont enfin être percés. 


1 commentaire

Walsh, une recherche généalogique par l'ADN - Enquête de notre histoire · 27 novembre 2019 à 18 h 55 min

[…] je l’expliquai dans mon article l’ADN, l’outil d’une nouvelle révolution généalogique, c’est cette recherche de mes ancêtres Walsh qui m’a poussé à faire analyser mon […]

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